Après la levée de l’embargo onusien sur ses achats d’armes, le gouvernement centrafricain milite activement depuis le début de cette semaine, pour la «levée totale de l’embargo sur ses diamants».
Le gouvernement de la Centrafrique s’exprime de nouveau ouvertement, contre les sanctions infligées au pays par le processus de Kimberley. Le ministre centrafricain des Mines et de la Géologie, Rufin Benam Beltoungou a fait connaître cette nouvelle plaidoirie étatique lors d’une rencontre le 2 septembre à Bangui, la capitale, avec les ambassadeurs accrédités auprès de la République centrafricaine.
«La Centrafrique a fait preuve de beaucoup de respects vis-à-vis des critères de validation des zones définies dans le cadre opérationnel. En dépit de tout cela, la sanction est toujours maintenue au mépris des textes du processus de Kimberley», a critiqué le patron des mines dans ce pays d’Afrique centrale regorgeant une kyrielle de richesses minières dans son sous-sol.
Par la voix de Rufin Benam Beltoungou et à travers la rencontre diplomatique précitée, l’Etat centrafricain souhaitait aussi «présenter aux ambassadeurs les potentialités du pays en matière minière».
Pays instable depuis une décennie, la République centrafricaine a vu en 2023, les sanctions imposées à sa filière des diamants être reconduites via une plénière du processus de Kimberley tenue du 6 au 11 novembre au Zimbabwe.
Cette sanction contre les diamants centrafricains est en vigueur depuis 2013 à cause de la guerre civile qui a embrasé ce pays d’Afrique centrale. Elle a été allégée entre-temps, offrant la possibilité à l’Etat centrafricain de «vendre les diamants extraits des zones sous contrôle des Forces gouvernementales».