Les électeurs sénégalais sont de nouveau convoqués aux urnes le 17 novembre prochain, pour des législatives anticipées, après la dissolution du Parlement ce jeudi 12 septembre, prononcée par le Président Bassirou Diomay Faye, dans un discours à la Nation.
C’est la suite logique d’un bras de fer engagé depuis plusieurs mois avec le pouvoir élu en mars 2024, par l’ancien Parlement dominé par l’ex-coalition au pouvoir, «Unis par l’espoir» (en wolof : Benno Bokk Yakaar-BBY). A maintes reprises, l’entourage de Bassirou Faye avait annoncé l’imminence de la dissolution du Parlement, en conformité avec les textes constitutionnels.
«En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil constitutionnel sur la bonne date, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024», a annoncé le président sénégalais.
«Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise», a ajouté Diomaye Faye.
Ce sera la XVè législature de l’ère démocratique et moderne du pays censée conférer un nouveau visage au Parlement du pays, sachant que dans le Parlement sortant le parti PASTEF du président Faye, ne disposait que de 83 élus sur un total de 150 sièges.
Elu en mars dernier avec 54% des suffrages dès le premier tour de la présidentielle, Diomaye Faye a vu l’ancien parlement rejeter le débat d’orientation budgétaire et les propositions de dissolution par le Président, du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental. Le Premier ministre Sonko n’a pas non plus pu présenter son discours-programme devant la XIVè législature ce qui a conduit à la dissolution du parlement.