Des milliers de Ghanéens ont manifesté dans plusieurs villes ghanéennes ce mardi 17 septembre, à l’appel lancé la semaine dernière par les grandes formations de l’opposition dont le Congrès national démocratique (NDC), pour réclamer un audit de l’actuel fichier électoral du pays.
Des manifestants, munis de pancartes portant des slogans tels que «No clean register, no peace» (Pas de registre propre, pas de paix), «EC stop the rigging, let the people decide» (Commission électorale, arrête les trucages, laisse le peuple décider), ont défilé dans toutes les régions du pays, selon des médias locaux.
Le NDC et d’autres partis de l’opposition pointent du doigt une complicité présumée entre la Commission électorale et le Nouveau Parti patriotique (NPP), de retour au pouvoir depuis 2016, pour falsifier le registre électoral actuel, «en incluant plus de 50.000 noms de personnes décédées, et en écartant certains électeurs».
La Commission Electorale du Ghana a vigoureusement rejeté cette accusation, expliquant que ses récentes modifications opérées «ont juste pour but de mettre à jour les listes et d’assurer la transparence» des élections générales de fin 2024.
Principal adversaire du NPP à la présidentielle de décembre 2024, le NDC projette de poursuivre ce type de «manifestations jusqu’à ce que la Commission réalise l’audit demandé», assurent ses premiers responsables.
A Accra, la capitale, le président du NDC, Johnson Asiedu Nketiah, a déposé ce mardi, une pétition à la Commission électorale demandant «un audit indépendant des nouvelles listes pour vérifier qu’il n’y a pas de fraudes», déclarant que «nous ne demandons pas une faveur à la Commission électorale, nous revendiquons notre droit à des élections libres et équitables».
L’actuel vice-président, Mahamudu Bawumia du NPP et John Mahama Dramani du NDC sont les principaux candidats favoris de la présidentielle de décembre 2024 au Ghana, un pays africain réputé pour sa stabilité démocratique depuis 1992.