Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a salué l’initiative du gouvernement sud-soudanais de prolonger de deux ans, la transition dans le pays, tout en promettant le soutien de l’Afrique du Sud à Juba, indique un communiqué publié mercredi sur le site du Département sud-africain des relations internationales et de la coopération.
Le président Ramaphosa, précise le communiqué, a pris note de la déclaration du gouvernement sud-soudanais de prolonger la période de transition de deux ans supplémentaires et l’ajournement des élections nationales prévues initialement pour le 22 décembre 2024 jusqu’au 22 décembre 2026 à l’issue de la phase transitoire.
Le président sud-soudanais, Salva Kiir, a, en effet, annoncé, le 13 septembre dernier, «une extension de deux ans de la période de transition ainsi que le report au 22 décembre 2026 des élections, prévues initialement pour décembre 2024 », mettant en avant le «besoin de plus de temps» pour mettre en œuvre les dispositions restantes de l’accord de paix.
Le Che de l’Etat sud-africain a félicité les parties concernées par ledit accord, d’être parvenu à ces reports par consensus. Il a appelé les partis politiques sud-soudanais et le gouvernement de transition d’unité nationale à ne ménager aucun effort pour mettre en œuvre les dispositions restantes de l’accord et à maintenir l’atmosphère pacifique qui règne depuis septembre 2018.
Ramaphosa a également invité le gouvernement de Juba à allouer les ressources nécessaires au fonctionnement efficace des institutions statutaires chargées d’organiser des élections libres et équitables.
Il a, par ailleurs, exhorté le bloc est-africain et la communauté internationale en général, à continuer à soutenir le gouvernement et le peuple du Soudan du Sud dans leur quête d’une paix et d’une démocratie durables.
Ramaphosa a enfin, réitéré l’engagement de son pays de continuer à soutenir le Soudan du Sud dans la réalisation des idéaux de paix, de démocratie et de développement.
Le Soudan du Sud, jeune pays indépendant depuis 2011, a connu une guerre civile meurtrière ayant fait 400.000 morts et des centaines de milliers de blessés et de déplacés, laquelle a pris fin, après cinq ans d’affrontements, avec la conclusion d’un accord de paix en 2018 qui prévoit le principe d’un gouvernement d’union nationale intégrant les deux parties rivales à l’origine du conflit, Salva Kiir et son premier vice-président Riek Machar et leurs clans.