L’UNESCO rend un hommage posthume à son premier DG africain, Amadou Mahtar M’Bow, décédé le 24 septembre

La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a exprimé sa profonde tristesse suite à la nouvelle du décès hier mardi, d’Amadou Mahtar M’Bow, ancien DG de l’UNESCO (1974-1987) et premier Africain à diriger cette organisation internationale.

Le Sénégalais M’Bow s’est éteint mardi à Dakar, à l’âge de 103 ans, provoquant une pluie d’hommages et de condoléances, non seulement dans son pays, mais aussi à travers le monde.

«Humaniste convaincu et intellectuel complet, Amadou Mahtar M’Bow a profondément marqué notre institution en défendant avec force l’exigence de solidarité et d’égale dignité entre les peuples et entre les cultures » a a relevé Azoulay, rappelant qu’«à l’heure des indépendances, il s’est aussi évertué à ce que chaque Etat trouve sa juste place à l’UNESCO, donnant chair et réalité à l’ambition du multilatéralisme».

«Nous lui devons notamment l’œuvre scientifique monumentale qu’est l’Histoire générale de l’Afrique, qui a donné au monde et plus particulièrement aux Africaines et aux Africains un moyen de s’approprier leur histoire et de se projeter vers l’avenir », a-t-elle ajouté.

De son côté, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a déclaré depuis New York où il prend part à l’Assemblée générale de l’ONU, que ce «grand défenseur du multilatéralisme, un des patriarches de la Nation sénégalaise, s’est éteint en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale. Que sa sagesse et son engagement continuent d’inspirer l’Afrique et le monde».

Selon l’UNESCO, l’action de M’Bow à sa tête, a été axée sur deux grandes priorités, notamment la promotion du consensus comme mode de décision collective en son sein, et la défense de l’indépendance de la fonction publique internationale.

Son ère aurait été marquée par des initiatives durables telles que le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) créé en1981, le Comité du patrimoine mondial, institué par la Convention du patrimoine mondial de 1972 et établi en 1976, et deux ans plus tard, le Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitution en cas d’appropriation illégale.