Portée sur les fonts baptismaux le 06 juillet 2024 à Niamey, l’AES (Alliance des Etats du Sahel) a annoncé en fin de semaine écoulée de nouveaux développements relatifs à la mise en service d’un «document de voyage unique» sur son espace.
Daoud Aly Mohammedine (ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile) a indiqué très précisément sur le sujet que les Républiques de l’AES «ont fait un pas qualificatif vers l’adoption d’un document de voyage unique». Une rencontre tenue à Bamako (Mali) «a permis de faire un pas qualificatif vers l’objectif ultime de mise en circulation d’un passeport biométrique sécurisé de l’AES», a appuyé cet officiel malien. Cette rencontre a réuni des experts de l’AES autour de «l’harmonisation des documents de voyage» dans leur espace communautaire.
La mise en route de ce document de voyage va «constituer un tournant décisif vers la concrétisation de la vision des Chefs d’Etat de l’AES: créer un espace où les citoyens burkinabé, malien et nigérien pourront circuler librement, sans entraves», s’est encore félicité le ministre Daoud Aly Mohammedine.
Les bases de la création de l’AES ont été posées par la Charte du Liptako-Gourma signée le 16 septembre 2023 entre trois Etats sahéliens de l’AES qui ont décidé de quitter «immédiatement la CEDEAO en janvier 2024». La circulation entre ces 3 pays reste entravée par le péril djihadiste qui y a tué des milliers
de vies depuis 2012.