Togo/Agressions au siège de la CDPA: La DMP exige une enquête internationale indépendante et crédible

A la faveur d’une conférence de presse tenue au siège du parti CDPA en présence d’un grand nombre de médias ce 09 octobre 2024 à Lomé, la DMP (Dynamique pour la majorité du peuple, somme de partis et d’OSC) a exigé une suite judiciaire crédible aux agressions dont été victimes plusieurs personnes le 29 septembre dernier.

Le dimanche 29 septembre, dans l’après-midi, des individus bien organisés en groupe ont agressé plusieurs politiques togolais et des journalistes qui participaient ou couvraient une «rencontre citoyenne» ayant pour orateur central le député sénégalais Guy Marius Sagna. Ce dernier, également député du Parlement de la CEDEAO, a aussi été agressé par des personnes présentées comme des «nervis», selon la DMP.

«Il y a eu une tentative d’assassinat le 29 septembre 2024. Nous avons pris le temps de soigner nos blessures dont nous portons encore les stigmates. Le Gouvernement togolais a menti quand il a déclaré que l’organisation de notre rencontre citoyenne n’avait pas adressé une note d’information au ministère de l’Administration territoriale», a recadré ce 09 octobre B. Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la DMP. Cette dernière, ex-ministre sous la Transition politique au Togo, a aussi «exigé une enquête internationale et indépendante à travers la mise en place d’une Commission internationale qui devra demander des comptes à la Police du Togo pour non-assistance à personnes en danger durant les agressions du 29 septembre 2024. Cette Commission devrait en outre faire la lumière sur les agressions qui ont touché aussi bien des Togolais que des étrangers, en l’occurrence le député Guy Marius Sagna».

La vérité dans cette affaire d’agression est très importante, a en outre insisté B. Adjamagbo-Johnson. «Les nervis qui nous ont attaqué étaient armés, selon plusieurs témoignages recoupés (…) Les Togolais n’ont d’autre alternative que de continuer à se battre par tous les moyens pour se libérer de l’autoritarisme (…) La DMP va aussi poursuivre sa lutte de la dénonciation de la Constitution de la Vè République en place depuis le 06 mai 2024 au Togo», a projeté par ailleurs la Coordinatrice de la DMP.

 

La Police togolaise a promis une enquête sur cette même affaire dans laquelle un collectif de six journalistes agressés ont aussi déposé une plainte, assistés par des associations de défense des droits humains.