Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est prononcé, samedi 12 octobre, pour la poursuite de la coopération militaire entre l’armée congolaise et l’armée ougandaise, dans le cadre de la lutte contre les rebelles ADF (Forces démocratiques alliées) dans la province de l’Ituri, à l’occasion d’une audience accordée à une délégation du Commandement de la Force terrestre ougandaise.
Il « a donné des instructions claires pour le renforcement de la coopération militaire entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda afin d’éradiquer l’insécurité dans cette région », et ce après avoir suivi le rapport des opérations conjointes contre l’activité des ADF, indique un commun de la présidence congolaise.
Le chef de l’Etat a notamment entériné une décision prise la veille par les chefs d’états-majors des forces armées congolaises et ougandaises, lesquels ont tenu, du 10 au 11 octobre à Kinshasa, une réunion d’évaluation de leurs opérations communes contre les rebelles ADF dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, depuis 2021.
D’origine ougandaise et affiliés à l’organisation Etat islamique, les ADF figurent parmi les groupes armés les plus meurtriers dans la partie orientale de la RDC.
Selon la presse locale congolaise, les deux armées congolaise et ougandaise se seraient félicitées des résultats obtenus dans la traque des ADF et auraient annoncé leur détermination à mettre fin aux exactions de ces rebelles afin de pacifier la région concernée.
Ces décisions des autorités politiques et militaires ne sont pas pour plaire à la société civile congolaise qui continue d’accuser l’Ouganda de soutenir le M23, la rébellion qui s’affronte avec l’armée congolaise à l’est du pays et qui s’est déjà accaparée de plusieurs localités.