John N. Nkengasong (coordonnateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le Sida et haut responsable du Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaires mondiales) a dressé en fin de semaine écoulée le point de la mise en œuvre du PEPFAR (Plan présidentiel d’aide d’urgence des USA à la lutte contre le Sida en Afrique) au sud du continent africain.
Depuis Gaborone (au Botswana) et à la faveur d’une tournée sous-régionale de plusieurs jours qui l’a conduit notamment en Afrique du Sud, John N. Nkengasong a livré des chiffres encourageants en Afrique australe autour des effets du PEPFAR.
Il a rappelé qu’à l’approche de la fin du délai imparti pour la réalisation des ODD (Objectifs de développement durable), Washington se félicite de ses «actions de lutte contre le VIH/SIDA, actions menées depuis 21 ans dans le cadre du PEPFAR».
«Nous avons fait d’énormes progrès», a salué le scientifique John N. Nkengasong (ex-patron du CDC Africa). «Un pays comme le Botswana a atteint les trois objectifs de 95 fixés par l’ONUSIDA, un programme commun des Nations Unies contre le Sida. Objectif selon lequel nous devons essentiellement, d’ici 2025, nous assurer que chaque pays identifie 95% des personnes touchées qui doivent connaître leur statut, que 95% d’entre elles sont sous traitement et que la charge virale de 95% d’entre elles est supprimée. Le Botswana a atteint cet objectif», a-t-il poursuivi et salué.
«La lutte contre le VIH/Sida n’est pas terminée, nous devons donc poursuivre ces actions de riposte, continuer à traiter les personnes infectées et prévenir les nouvelles infections. Je pense que globalement, au cours des 21 dernières années, le PEPFAR a investi plus de 110 milliards de dollars en général en Afrique», a encore expliqué cet officiel américain d’origine camerounaise.
«Et au Botswana, il a investi plus d’un milliard de dollars dans le cadre de notre partenariat avec le Gouvernement, ce qui a contribué à la réussite que je viens de vous décrire». Le PEPFAR s’est engagé à accompagner le peuple botswanais vers une génération sans Sida d’ici 2030, a encore assuré sur ce sujet le Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaires mondiales des USA.
«Le VIH est toujours là, continue de tuer. Selon des données d’ONUSIDA, en 2023, 650.000 personnes dans le monde sont mortes du VIH/Sida, et 60% d’entre elles se trouvaient en Afrique», a mis en garde John N. Nkengasong.