Des experts de la vie sécuritaire au sein de l’espace UEMOA (Union de 8 pays, en Afrique occidentale) se concertent depuis ce 14 octobre en distanciel. Leurs travaux qui s’achèvent ce 16 octobre vont paver la voie à la tenue de la 9è réunion des ministres en charge de la Sécurité dans cet espace ouest-africain.
Paul Robert Tiendrebeogo (Délégué Général à la Paix et à la Sécurité au sein de la Commission de l’UEMOA) préside depuis ce 14 octobre 2024 en distanciel cette rencontre d’experts qui se focalise sur les récents développements de la situation sécuritaire dans chaque pays de l’Union. Elle planche aussi sur le passage en revue des projets du «Rapport sur la paix et la sécurité dans l’espace communautaire pour le second semestre 2023 et le premier semestre 2024».
La Commission de l’UEMOA souligne que cette réunion se tient dans un contexte marqué «par la persistance de l’insécurité, situation conduisant les acteurs à renforcer davantage la coopération afin d’y apporter des réponses adéquates». Et attend des participants à ces travaux en distanciel des recommandations pertinentes pour enrichir la réunion ministérielle à venir.
«Il est important et salutaire que les ministres en charge de la Sécurité de notre Union aient régulièrement l’opportunité d’examiner la situation sécuritaire, d’évaluer la mise en œuvre des stratégies de lutte, et d’échanger sur les meilleurs moyens de faire face avec succès aux velléités de déstabilisation de nos Etats par les forces obscurantistes», a défendu ce 14 octobre le Délégué Général à la Paix et à la Sécurité, Paul R. Tiendrebeogo.
Autre sujet en discussions jusqu’à ce 16 octobre 2024, c’est le projet du Manuel de procédures techniques et opérationnelles du MEVAP (Mécanisme de veille et d’alerte précoce) au sein de l’Union.
Le phénomène du radicalisme et de l’extrémisme violent a touché l’UEMOA depuis 2012 à travers la crise multidimensionnelle née au Mali. Le mal s’est élargi depuis près d’une décennie aux Etats côtiers de cette Union, avec une récurrence des attaques djihadistes depuis 2020 contre les parties septentrionales des Etats comme le Togo et le Bénin. Le phénomène pernicieux de la circulation du trafic de stupéfiants n’épargne pas non plus les Etats de l’UEMOA, en terme de défi sécuritaire.