Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) se sont félicitées, mardi dans un communiqué, de la décision prise par la Cour pénale internationale (CPI) de réactiver les enquêtes portant sur les différents crimes commis dans la partie orientale du pays.
« Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a pris connaissance de la déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan, relative à la réactivation des enquêtes dans la situation en RDC », laquelle déclaration « marque une avancée significative en matière de lutte contre l’impunité en RDC », indique le texte émanant du ministère congolais de la Communication et médias.
D’après Kinshasa, « cette étape importante est franchie grâce à l’engagement et aux efforts du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi dans la quête de la paix et de la justice pour tous, pour toutes les victimes des crimes graves et autres atrocités commis particulièrement dans l’est de la RDC ».
Pour rappel, le Procureur de la CPI a annoncé, lundi 14 octobre, sa « décision de réactiver » les enquêtes de la CPI en RDC, précisant que « ces enquêtes porteront en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome commis dans la province du Nord-Kivu depuis janvier 2022 ».
Il a souligné que les autorités de la RDC ont à deux reprises saisi son Bureau de renvois aux fins d’initier des enquêtes sur leur territoire ; le premier, du 3 mars 2004, portant sur des crimes présumés relevant du Statut de Rome commis sur l’ensemble du territoire de la RDC depuis le 1er juillet 2002 ; et le second, du 23 mai 2023 concernant des crimes présumés commis dans la province du Nord-Kivu par des membres de différents groupes et forces armés depuis le 1er janvier 2022.
« Je tiens à rappeler que nos enquêtes dans la province du Nord-Kivu ne se limiteront pas à des parties au conflit en particulier, ou à des membres de groupes spécifiques. Au contraire, mon Bureau examinera de manière globale, indépendante, et impartiale la responsabilité de tous les auteurs présumés ayant commis des crimes relevant du Statut de Rome », a averti le Procureur.