Après avoir saisi la direction générale de la police afin de mener des investigations au sujet des suspicions concernant la confection de fausses cartes d’électeurs, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a confirmé jeudi cette rumeur qui courait depuis un certain temps. Toutefois, ces investigations continuent dans le but d’établir clairement les responsabilités.
La police aurait mis la main sur un réseau de fabricants de fausses cartes d’électeur, à Ouagadougou. Plus de 5000 fausses cartes d’électeur ont été saisies dans un cyber et les faussaires appréhendés par la gendarmerie, selon le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré.
Kéré rassurait, dans un communiqué, que «l’édition de fausses cartes d’électeur ne peut en aucune manière insérer des électeurs dans le fichier électoral confectionné avec professionnalisme, dont l’audit mené par l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) a confirmé son inviolabilité».
Il a ainsi appelé «l’ensemble des citoyens à la vigilance afin qu’ils ne se laissent pas prendre dans une initiative qui les expose à des sanctions pénales et à la privation de leur droit civique».
De même qu’il a attiré l’attention sur le fait que, selon l’article 121 du Code électoral, le droit de saisine de la police, de la gendarmerie et de la justice à des fins de répression des infractions pénales du Code électoral, n’appartient pas seulement à la CENI, mais également à chaque acteur du processus électoral.
Selon des rumeurs, deux grands partis de l’échiquier politique national seraient impliqués dans cette édition de fausses cartes.
Les élections couplées (présidentielle et législatives) se tiendront le 11 octobre, après la transition démocratique d’un an. La liste définitive pour la présidentielle comporte14 candidats sur 22 inscrits. Les candidatures des proches du président déchu Blaise Compaoré, ont été mis à l’écart par le Conseil constitutionnel, conformément au nouveau code électoral burkinabè.
La campagne électorale a été fixée du 20 septembre au 9 octobre pour la présidentielle et du 26 septembre au 9 octobre pour les législatives.