Activiste d’origine béninoise, Kemi Seba (déchu de la nationalité française en juillet 2024), a été interpellé ce 14 octobre à Paris (France), ont informé des sources judiciaires françaises, sans rentrer dans le fond de l’affaire.
Il a été arrêté avec un de ses collaborateurs, selon d’autres précisions judiciaires recueillies dans l’Hexagone. Le motif précis de l’interpellation n’est pas connu à ce stade du traitement de cette affaire. Célèbre sur les réseaux sociaux pour ses positions anti-coloniales, Kemi Seba voyage depuis le début du second semestre 2024 (aout) avec un passeport diplomatique nigérien, au nom de son statut de «Conseiller spécial» du chef du régime militaire au pouvoir à Niamey, le général Abdourahamane Tiani.
A 42 ans, Kemi Seba dirige actuellement ‘Urgences panafricanistes’, une OSC (Organisation de la société civile) qui se veut proche des défis de l’heure en matière de projection de développement du continent africain. La Commission de la Défense de l’Assemblée nationale de la France a ouvertement accusé, en 2023, Kemi Seba «d’être un relais de la propagande russe et de servir une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais».
K. Seba est dans le collimateur des autorités de l’Hexagone pour son activisme assumé dans l’entretien du narratif anti-France en Afrique via les réseaux sociaux. Une posture qu’il partage le plus clair du temps avec Nathalie Yamb (Suisso-camerounaise) interdite de séjour sur le sol français.
«En réponse à la procédure de déchéance de ma nationalité commise par la Françafrique contre ma personne (dont l’objectif inavoué était de tenter de limiter mes déplacements, et ainsi freiner la portée de (ses) actions anticolonialistes), le Chef de l’État du Niger a décidé de m’octroyer le passeport diplomatique, eu égard au combat que je mène depuis 25 ans pour l’Afrique, ce au péril de ma vie», avait défendu lui-même K. Seba au moment de la réception de son actuel titre de voyage.