Le Ministre nigérien de la jeunesse, de la culture, des arts et des sports, le Colonel Major Abdourahamane Amadou, a procédé, mardi 15 octobre, au baptême de plusieurs boulevards, avenues, rues et places de Niamey, la capitale, lors d’une cérémonie organisée à cet effet, selon un communiqué officiel publié le lendemain.

En « initiant cette opération, le constat était que la plupart des Avenues, Boulevards, Lieux de mémoire, Rues, Sites et Places de nos villes en général, et de la Capitale en particulier, portaient des noms qui ne représentent pas de repères dans l’imaginaire collectif de nos concitoyens », a expliqué le ministre dans son discours de circonstance.

Ainsi, l’avenue CHARLES DE GAULLE est devenue avenue DJIBO BAKARY, la place des martyrs (ancien rond-point Kennedy) prend le nom de place BouBANDEY BATAMA, la place de la francophonie est baptisée place de L’alliance des Etats du sahel (AES), et la place Monteuil devient place Capitaine THOMAS SANKARA, ancien président du Burkina Faso.

Toujours d’après le Colonel Major Amadou, la mise en place par son département ministériel « d’une commission chargée de débaptiser et de baptiser certains espaces de la Ville de Niamey » serait justifiée par le fait que « les héros locaux et nationaux, voire panafricains semblent être oubliés, sinon peu connus et moins valorisés à l’exception de quelques figures ».

Dans la foulée, il a fait observer que la date du 15 octobre pour débaptiser certaines avenues a été choisie à dessein ; elle correspond, en effet, à « la date d’anniversaire de la disparition du Président Thomas Sankara qui continue encore à inspirer les populations du continent et même au-delà ».

« Désormais, nous allons promouvoir nos intérêts nationaux, revaloriser notre histoire et faire honneur à nos ancêtres dans l’optique de nos ambitions des rapports de force et des enjeux de l’heure », a, entre autres, déclaré, de son côté, le gouverneur de la région de Niamey, le général de brigade Abdou Assoumane Harouna.

La cérémonie s’est déroulée en présence d’autres hautes personnalités dont des ministres et des représentants du Conseil national pour la sauvegarde de patrie (CNSP).