Le Kenya peut enfin débuter son aventure du nucléaire, après le feu vert accordé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le pays qui ambitionne de se doter d’une première centrale nucléaire à l’horizon 2025, a annoncé avoir signé, jeudi, un accord avec la Chine.
D’après le Kenya Nuclear Electricity Board (KNEB), l’organisme chargé de la production électrique à partir de centrales nucléaires, les autorités kenyanes aspirent à la mise en place, dans les décennies à venir, de plusieurs centrales nucléaires, avec chacune une capacité de 1.000 mégawatts. A terme, le pays compte disposer d’un parc électrique de 50.000 mégawatts.
Le Kenya devrait recevoir une expertise chinoise qui consistera à former des experts Kenyans pour intervenir dans ce projet. Une assistance technique est aussi au programme, touchant des aspects comme le choix des sites devant accueillir les centrales nucléaires.
Fin août, Nairobi avait reçu onze experts de l’AIEA dans le but d’évaluer la faisabilité d’un programme nucléaire dans le pays. Le Kenya a satisfait à toutes les exigences et ainsi obtenu l’autorisation de se lancer dans la construction de centrales atomiques.
«Le Kenya est bien préparé à poursuivre son programme d’énergie nucléaire», a affirmé Jose Bastos, chef d’équipe de la section Développement des infrastructures nucléaires de l’AIEA. L’organisme international a ainsi promis de fournir au Kenya «un soutien d’ordre technique» nécessaire.
Actuellement, le pays est confronté à un déficit électrique, avec sa production limitée à 2.300 MW. Il ne répond aux besoins de sa population en électricité qu’à hauteur de 32%. Avec cette nouvelle source énergétique décarbonée, le Kenya entend développer ses capacités électriques et booster sa croissance économique en satisfaisant les attentes en énergie dans le pays.
Le Kenya suit ainsi les pas de l’Afrique du Sud qui, aujourd’hui, est la seule à posséder une centrale nucléaire sur le continent africain.