Le Gouvernement gabonais a décide l’autorisation des observateurs internationaux à suivre le déroulement du référendum du 16 novembre prochain sur la nouvelle Constitution issue du Dialogue national inclusif et publiée le 21 octobre dernier.
Conformément aux engagements pris par le Président de la transition, Brice Oligui Nguema, «cette consultation cruciale pour notre pays, sera ouverte aux observateurs internationaux à l’effet de renforcer la crédibilité de notre processus électoral», a déclaré, vendredi 25 octobre lors d’une conférence de presse, le ministre gabonais de l’Intérieur, Hermann Immongault.
En effet, la loi prévoit que « lors des consultations électorales, des organismes internationaux, des personnalités étrangères qualifiées peuvent, sur invitation du gouvernement, observer les différentes phases du processus électoral », a souligné ce responsable gouvernemental.
Toutefois, a-t-il précisé, cette ouverture « n’est pas un blanc-seing », rappelant que, selon le décret qui réglemente les activités des observateurs internationaux, il existe des « interdictions dont la violation conduirait au retrait de l’accréditation et de la carte d’identification ».
« L’arrivée de ces observateurs sur notre territoire procède de la volonté du Gouvernement gabonais d’apporter de la transparence et de la crédibilité au processus, mais aussi de bénéficier d’une expertise extérieure à partir d’une somme d’expériences des pays dans lesquels la tradition démocratique est bien implantée », a souligné le ministre Hermann Immongault.
Pour rappel, lors des élections générales organisées en août 2023, sous le régime de l’ex-président Ali Bongo, le gouvernement n’avait pas autorisé la présence des observateurs internationaux à l’occasion de ces élections.
Immongault a indiqué que la campagne référendaire s’ouvre le 7 novembre pour prendre fin le 15 novembre, précisant que son département procédera à l’affichage de la liste électorale définitive et à la distribution des cartes d’électeurs afin que tout citoyen « inscrit sur la liste électorale puisse accomplir son devoir civique avec sérénité ».
L’accès aux bureaux de vote, a-t-il ajouté, est conditionné par la présentation soit de la carte d’électeur, soit de la carte nationale d’identité soit du passeport ordinaire biométrique, précisant à ce propos, que «nous pouvons donc déjà dissiper certaines inquiétudes et craintes, dans la mesure où une seule de ces pièces sera demandée».