Le gouvernement de la Guinée équatoriale a appelé les entreprises chinoises, exerçant dans le pays, d’embaucher des nationaux, en vue de réduire le taux de chômage dans le pays.
En l’absence des statistiques officielles sur l’emploi et le chômage, les autorités estiment tout de même que le nombre de citoyens sans emploi augmente de jour en jour, au point de déferler la chronique nationale.
Récemment, les autorités ont tenu une réunion avec les chefs d’entreprises chinoises auxquels elles ont demandé de «respecter le code du travail du pays en employant les nationaux». Ce code prévoit que les entreprises étrangères ne doivent pas dépasser, pour leur personnel, «10% d’expatriés» dans le bâtiment et «30% d’expatriés» dans les secteurs pétrolier et agricole, secteurs convoités prioritairement par les investisseurs chinois.
Le ministre du Travail, Heriberto Meco Mbengono, a ainsi invité les sociétés concernées à déposer à son département, sans tarder, des offres d’emplois en faveur des nationaux.
De l’avis général en Guinée, les chefs d’entreprises chinoises emploieraient plus leurs concitoyens au détriment des autochtones. Une situation que déplore la population qui accuse les autorités de fermer les yeux parce qu’elles sont corrompues.
Pour rappel, la Guinée équatoriale est considérée par Transparency international comme étant l’un des pays les plus corrompus au monde, occupant le 163e rang sur 175 dans le rapport 2013.
La Guinée équatoriale vit une situation économique dégradante depuis que les prix du pétrole, sa principale source de revenus, connaissent des chutes importantes. Pour cause, le pays a enregistré un manque à gagner de pratiquement 58% de ses recettes pétrolières prévues pour l’exercice 2015.
Au moment où le pays cherche des moyens pour contrer le chômage, le chef de l’Etat, Teodoro Obiang Nguema s’évertue, paradoxalement, à trouver des solutions pour lutter contre le même mal sous d’autres cieux.
En visite au Benin, au début de la semaine, Nguema a inauguré la banque équato-guinéenne, CCEI Bank Bénin, qui devrait accompagner le Bénin dans ses efforts de lutte contre le chômage, en soutenant les initiatives entrepreneuriales. Près de 50% de la population béninoise est sans emploi.