Le président malien, le Général Goïta limoge le Premier ministre Choguel Maïga et son gouvernement

Le président de la transition malienne, le général Assimi Goïta a destitué mercredi, le Premier ministre et l’ensemble de son gouvernement, dans un contexte de crise politique au sommet de l’Etat.

Ce limogeage a été officialisé par un décret présidentiel, lu à la télévision nationale par le secrétaire général de la Présidence, sans donner des détails sur les motifs de la décision présidentielle.

Toutefois, des Maliens ont suivi, le 16 novembre dernier, le Premier ministre civil, Choguel Kokalla Maïga, en train de critiquer publiquement les militaires au pouvoir, dénonçant son écartement dans les décisions importantes. Il s’était plaint d’apprendre le report des élections à travers les médias.

« Le Premier ministre ne peut pas apprendre dans les médias que les élections sont reportées sans débat au sein du gouvernement », a martelé le chef de l’exécutif, Maïga.

Ces propos n’ont pas laissé indifférents la gente militaire au pouvoir à Bamako, ainsi que les associations et organisations de la société civile proches des militaires. Le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) qui a accusé Maïga de « haute trahison », a exigé carrément sa démission sous 72 heures.

Vraisemblablement, la sortie médiatique du désormais ex-Premier ministre n’était qu’une goutte d’eau de trop qui a fait déborder le vase. Depuis plusieurs mois, des divergences existaient déjà entre Choguel Maïga et les militaires.

Les Maliens attendent toujours la tenue des élections promises qui devraient permettre de restaurer l’ordre constitutionnel, autrement dit le retour des civils au pouvoir. Initialement, les militaires avaient promis d’organiser des élections présidentielles en février dernier et de passer le pouvoir en mars 2024.