Les autorités ivoiriennes ont lancé, ce lundi 25 novembre, les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VGB) qui engageront plusieurs acteurs parmi lesquels les gouvernants, féministes et tous les activistes épris de justice sociale, d’après les informations relayées sur le site du gouvernement.
Cette action qui s’achèvera le 10 décembre, a pour objectif de promouvoir la sécurité, la protection et le plein épanouissement des femmes.
Pour y parvenir, les autorités s’emploient à mettre en place des textes législatifs et réglementaires, et des institutions nécessaires. En décembre 2023, Abidjan a lancé la campagne Carton rouge contre les violences basées sur le genre, laquelle campagne a abouti, entre autres, à l’adoption de la Déclaration SAVE (Sanctionner les Actes de VBG et de pratiques Equivalentes).
La Côte d’Ivoire ambitionne de mieux coordonner les interventions et capitaliser les connaissances et les bonnes pratiques pour la mise en œuvre d’une stratégie régionale de tolérance zéro aux VBG d’ici 2030. En 2014, elle avait adopté la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (SNLVBG).
En 2023, quelques 8.782 cas de VBG ont été rapportés et pris en charge, soit 1.067 cas de viol et 6.717 cas de violences domestiques. 3.283 cas de violences ont été perpétrés sur des enfants de moins de dix-huit ans, 154 cas de VBG sur les personnes en situation d’handicap et 445 cas sur des enfants mineurs de moins de cinq ans.
« Face à ces chiffres alarmants (…) le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ne cesse d’inviter les populations à briser le silence en dénonçant les actes de violences, à coopérer avec les autorités compétentes pour traquer les auteurs des actes de violence », lit-on sut le site du gouvernement.
Le pays a déjà installé, dans le cadre de cette lutte contre les VGB, des plateformes multisectorielles dans les complexes socioéducatifs ; créé des espaces sûrs pour les jeunes filles et des bureaux d’accueil genre dans les commissariats et postes de police.
Pour aider les survivantes à se reconstruire, des structures d’accueil seraient mises en place, dont le centre de prévention, d’appui et d’Assistance aux Victimes de Violences Sexuelles d’Attécoubé, ouvert en 2008 avec l’appui du PNUD et des agences du Système des Nations Unies.