Une délégation du Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture attendue début décembre en RDC

Une délégation du Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) effectuera du 1er au 7 décembre 2024, une première visite en République Démocratique du Congo (RDC) pour soutenir la mise en œuvre par l’État partie de son organe de prévention de la torture, a annonce mercredi dans un communiqué, le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) qui chapeaute cet organe.

« Nous félicitons la RDC pour la mise en place de son mécanisme national de prévention (MNP), un organe indépendant de prévention de la torture, après des années de préparation», a fait savoir le sénégalais, Hamet Diakhate, chef de la délégation du SPT composée également du tunisien, Hamida Dridi, du polonais, Jakub Czepek et de l’autrichienne, Julia Kozma.

Alors que la visite du SPT «intervient à un moment crucial où le mécanisme prend forme», il est question pour la délégation du SPT de s’assurer que ledit mécanisme est «conforme aux engagements internationaux de la RDC», selon les explications de Diakhate qui a rassuré que le Sous-comité onusien est prêt «à soutenir les autorités nationales en leur fournissant des conseils au cours de cet important processus législatif».

Au cours de sa visite, la délégation du SPT rencontrera diverses autorités, notamment des représentants du pouvoir législatif, des juges et des procureurs, ainsi que diverses entités des Nations Unies et de la société civile, et visitera également des lieux de privation de liberté.

A l’issue de sa mission en RDC, le SPT remettra au gouvernement congolais son rapport qui restera confidentiel jusqu’à ce que Kinshasa décide de le rendre public, précise le communiqué.

Le HCDH rappelle que la RDC a ratifié le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT) en 2010 ; et que le SPT a un mandat pour effectuer des visites inopinées dans les prisons, les hôpitaux psychiatriques et tout autre lieu où des personnes sont privées de liberté dans tous les États parties à l’OPCAT. Depuis le début de son mandat en 2007, le SPT a visité plus de 80 pays.