L’état-major général des Armées du Tchad a confirmé ce mardi 10 décembre, le retrait partiel des avions de chasse de l’Armée française basés à N’Djamena, la capitale du pays.
Dans un communiqué, le porte-parole des Armées tchadiennes, Chanane Issakha Acheikh a précisé que le début du retrait français a eu lieu mardi 10 décembre 2024 avec le «départ d’une partie des avions de chasse après la décision de dénonciation des accords de coopération militaire avec la France».
«L’opinion sera informée de toutes les séquences de ce retrait, jusqu’au départ définitif des forces françaises», a ajouté le porte-parole de la grande muette du Tchad.
«Prenant acte d’une décision tchadienne (…), les Armées françaises retirent ce jour la capacité chasse présente à N’Djamena», avait informé un peu plus tôt dans la journée, l’état-major des Armées françaises dans un autre communiqué.
Dans les faits, deux ‘Mirage 2000D’ accompagnés d’un avion ravitailleur ont décollé peu avant 12H30 GMT de la base aérienne de Kossei. Le troisième appareil a décollé plus tard dans la même journée.
Le 28 novembre 2024, le Tchad avait pris de court la France en annonçant par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, la fin de son «accord de coopération en matière de sécurité et de défense avec la France».
Une posture confirmée le 1er décembre 2024 par le Président Mahamat Idriss Deby Itno, précisant que la fin de l’accord de coopération militaire ne signifie pas pour autant que N’Djamena va se détourner de la coopération bilatérale avec la France.
Forcée de réarticuler sa présence militaire dans les pays Sahel en l’occurrence le Mali, Burkina Faso puis le Niger depuis fin 2022, la France dispose actuellement de 1000 soldats sur le sol tchadien. La base tchadienne a servi par le passé à l’armée française de conduire des opérations aériennes en Afrique centrale et au Sahel ces 5 dernières décennies.