Le rapport annuel sur la compétitivité de chaque pays publié mercredi par le Forum Economique Mondial, établit un classement qui illustre encore une fois la position précaire d’une majorité de pays africains au niveau international.
La nouvelle édition de l’indice mondial de la compétitivité qui attribue une note à chaque pays, n’a pas été gratifiante pour l’économie des pays du continent noir et plus particulièrement ceux d’Afrique subsaharienne. Plus de 80% des pays africains listés figurent en effet dans la seconde moitié du classement du Forum Economique Mondial.
Pour les experts du World Economic Forum (WEF), les pays africains pris dans leur globalité, affichent des taux de croissance économique de près de 5%, un avantage indéniable par rapport aux pays occidentaux en crise de croissance. Toutefois, leurs économies respectives souffrent de faibles performances au niveau de la productivité, à cause notamment de leur dépendance par rapport aux fluctuations internationales des matières premières. Par conséquent, l’attrait qu’ils dégagent auprès des investisseurs internationaux influe négativement sur leur compétitivité.
Pour remédier à cette situation, l’organisateur du Forum de Davos estime que beaucoup d’efforts restent à fournir sur le plan des réformes structurelles pour bâtir, sur le continent, des économies plus diversifiées. Le WEF préconise ainsi une série de mesures à mettre en place dans les pays concernés afin d’augmenter leurs compétitivités économiques. Il s’agit en premier lieu d’instaurer dans certains Etats des régimes de suppressions des subventions aux matières premières. Les experts du Forum Economique Mondial estiment également nécessaire la mise en place d’une politique démographique adaptée pour réguler la croissance fulgurante de la population du continent africain.
Depuis la création l’indice mondial de la compétitivité en 2004, les positions des pays africains ont peu changé au fil des années dans le classement général. Cependant, et au regard des avancées réalisées par certains pays africains, comme Maurice, l’Afrique du Sud, le Maroc et la Côté d’Ivoire notamment, les observateurs laissent présager une meilleure évolution de la compétitivité sur le continent noir pour les prochaines années.