La CEMAC a tenté de panser ses plaies macroéconomiques ce 16 décembre lors d’un Sommet extraordinaire à Yaoundé

Un Sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) s’est tenu ce lundi 16 décembre au Palais présidentiel du Cameroun à Yaoundé, pour amener les dirigeants de la sous-région à se pencher sur les problèmes macroéconomiques urgents de leurs pays.

Cette grand-messe présidentielle qui a été convoquée par les présidents camerounais, Paul Biya et centrafricain, Faustin-Archange Touadéra en sa qualité de Président en exercice de la CEMAC, a réuni des Chefs d’Etat ou hauts représentants des six pays de cette communauté (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Congo, Tchad et Guinée équatoriale).

Cette réunion d’urgence devait débattre de la diminution des avoirs extérieurs en devises de la CEMAC dont le «volume ne correspond désormais qu’à 2,1 mois d’importation sur un seuil de quatre mois», selon des données fournies par la Banque Centrale de la CEMAC qu’est la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Face à cette donne macroéconomique, Paul Biya a invité ses pairs de la CEMAC à prendre «des décisions nécessaires et urgentes pour remettre nos économies sur les rails, afin de nous prémunir contre une éventuelle crise économique et financière».

L’inaction autour de laquelle se sont focalisés les Présidents de la CEMAC pourrait amener les banques de la sous-région à subir les conséquences (sur leur liquidité) du projet du rééchelonnement sur dix ans de la dette du Congo, de 2.314 milliards de FCFA (environ 3,7 milliards de dollars américains) contactée sur le marché des titres publics géré par la BEAC.

Des représentants du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque Mondiale (BM), de la Banque africaine de développement (BAD) et le ministre français de l’Economie et des Finances ont également pris part à ce Sommet.
Les pays de la CEMAC disposent d’une panoplie de ressources minières et agricoles mais peinent à accélérer leur industrialisation et à transformer sur place les produits miniers et agricoles.