RDC : L’ancien ministre François Rubota condamné à 5 ans de travaux forcés dans l’affaire des forages

Le ministère public en République démocratique du Congo (RDC) a requis, lundi 23 décembre, cinq ans des travaux forcés contre l’ancien ministre de Développement rural, François Rubota, et vingt ans contre l’opérateur économique Mike Kasenga (représentant du consortium Stever Construct Cameroun Sarl et Sotrad Water), au procès sur le projet de construction des forages et lampadaires sur le territoire national.

Ce ministère a accusé Kasenga de détournement des deniers publics, soutenant que plus de 46 millions auraient été détournés sur les 71 millions de dollars reçus par cet opérateur du trésor public. Il a demandé que Kasenga, qui ne devrait bénéficier d’aucune libération conditionnelle ou réhabilitation, soit privé de son droit de vote et d’exercer toute fonction publique et paraétatique pendant une période de dix ans après avoir purgé sa peine.

L’ancien ministre Rubota, a été, lui, accusé de complicité au détournement des deniers publics par le ministère public qui a réclamé une inéligibilité pour cinq ans après la purge de la peine, tout en ne bénéficiant pas, non plus, d’une quelconque libération conditionnelle ou réhabilitation.

Les avocats des deux détenus ont rejeté ce réquisitoire. La défense de Kasenga a, entre autres, mis en avant le fait qu’aucune des parties (le gouvernement congolais et le consortium) concernées par le contrat sur la mise en place des forages ne s’est plainte et il n’y aurait pas de victime ; et le contrat est toujours en cours d’exécution bien qu’il ait enregistré un retard dans sa réalisation.

Les avocats de l’ancien ministre ont souligné, parmi leurs arguments, le manque de fondement et preuve de complicité dans les propos du ministère public accusant leur client.

La Cour a fixé son arrêt au 22 janvier prochain. Rappelons que le consortium concerné avait conclu ce contrat avec la RDC, le 21 avril 2021, à travers le ministère du Développement rural.