Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamako Jean Marie Traoré a ouvert mardi 24 décembre à Ouagadougou, une session du Conseil d’Administration du Secteur Ministériel (CASEM) de son département, placée sous le thème «positionnement de la Confédération des Etats du Sahel dans le système international : rôle de la diplomatie».
Dans un discours à l’ouverture de cette session, le chef de la diplomatie burkinabè a invité les acteurs du ministère à identifier les leviers à actionner, pour un meilleur positionnement de la Confédération des Etats du Sahel (AES) dans le concert des Nations, selon les informations relayées sur la page Facebook dudit ministère.
Pour Traoré, «le défi de consolider la place de cette nouvelle institution dans l’échiquier international s’impose et le secteur de la diplomatie est plus que jamais sollicité», appelant «à une diplomatie active résolument engagée dans la défense de la vision et des objectifs de l’AES pour une pleine souveraineté de ses Etats membres» le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Cette session a eu lieu dans un contexte où les trois Etats membres de l’AES, ont désapprouvé la décision prise récemment par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de prolonger d’une période de six mois de réflexion leur retrait définitif de ses rangs.
Ces trois pays qui estiment en effet que leur départ de la CEDEAO soit déjà consommé, accusent, entre autres, la France, d’être derrière la démarche de l’organisation ouest-africaine d’ajourner ce retrait qu’ils avaient annoncé depuis janvier 2024.