Le Président kenyan, William Ruto a promis en fin de semaine écoulée, de «mettre fin aux enlèvements» de manifestants et autres voix dissidentes par les Forces de l’ordre.
Cette nouvelle promesse présidentielle est intervenue après la dénonciation de «nouveaux cas» d’enlèvements par des ONG, des avocats et des personnalités politiques.
Dans un discours prononcé vendredi 27 décembre à Homa Bay à l’ouest du pays, le président Ruto s’est engagé à mettre «fin aux enlèvements, tout en exhortant les parents à assumer la responsabilité de leurs enfants». «Nous allons mettre fin aux enlèvements pour que nos jeunes puissent vivre en paix», a-t-il clairement promis.
Selon des chiffres locaux croisés, au total, «près de 30 personnes sur 82 enlevées» depuis juin dernier, dont six en ce mois de décembre, sont toujours introuvables, des chiffres corroborés par la Commission nationale des droits de l’Homme du Kenya (KNCHR).
Depuis le début d’année mouvementé sur le plan politique au Kenya, «plus de 60 personnes» ont par ailleurs été tuées dans de différentes manifestations anti-gouvernementales, selon des ONG locales.
En novembre 2024, le Président Ruto avait déjà «condamné toute action excessive ou extrajudiciaire» en matière de droits de l’Homme, en dressant l’état de la nation. Il avait toutefois affirmé que «de nombreuses arrestations étaient légitimes car visant des criminels et éléments subversifs» dans le pays.
Plusieurs ONG locales et internationales accusent les Forces de sécurité Kenyanes d’avoir «arrêté et détenu illégalement des dizaines de manifestants» depuis les vastes rassemblements contre l’austérité économique au Kenya, rassemblements enclenchés depuis la mi-2024.