L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi que les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par la fièvre Ebola, ont connu leur première semaine sans qu’aucun nouveau cas d’infection ne soit signalé.
«C’est une première depuis mars 2014», a commenté l’organisation internationale, précisant dans un communiqué, que durant la semaine qui a pris fin le 4 octobre, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone n’ont enregistré aucun nouveau cas. La Sierra Leone a dénombré ses derniers cas le 28 septembre et la Guinée le 27 septembre.
Il faut toutefois attendre une période de 42 jours, soit deux fois, le délai d’incubation de 21 jours, pour déclarer la fin de l’épidémie dans la région, d’autant plus que des personnes qui ont été en contact avec un malade et considérés comme suspectes, appelées «cas contacts», ont été perdues de vue dans les trois pays.
Devant l’annonce de l’OMS d’une semaine sans nouveau cas malade, le responsable des programmes de Médecins sans frontières au Liberia, Carissa Guild, n’a pas caché sa joie. «Cela montre que l’on va dans le bon sens», s’est-il exclamé tout en reconnaissant tout de même que le combat n’est pas encore terminé.
Emboitant le pas à l’OMS, ce responsable attire l’attention sur la vigilance qui ne doit point être relâchée. Pour cause, au Libéria, assure-t-il, la fin de la transmission avait déjà été proclamée le 9 mai, pourtant un nouveau cas était apparu sept semaines plus tard. «Peut-être faudra-t-il aussi revoir la limite des 42 jours après la guérison du dernier malade, qui autorise à déclarer la fin de l’épidémie», propose-t-il.
Pour lui, en dehors des «cas contacts», il y a lieu de surveiller également les personnes ayant survécu à la maladie. «On sait désormais que le virus, même indétectable dans le sang, peut persister dans l’organisme», rappelle Guild.
Depuis sa déclaration en décembre 2013, l’épidémie d’Ebola a tué 11.312 personnes sur un total de 28.457 malades signalés.