Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a annoncé mercredi, l’envoi de 300 militaires américains au Cameroun, dont 90 soldats sont déjà sur le terrain depuis le début de la semaine, dépêchés pour appuyer, la lutte de l’armée camerounaise contre les combattants de la secte islamiste armée BokoHaram.
Les des soldats américains est de mener «des opérations de collecte aérienne de renseignements, de surveillance et de reconnaissance». Pour assurer la protection et la sécurité de ces troupes, les autorités américaines ont fait savoir qu’elles «seront équipées d’armements» spécifiques à leur mission.
«Je souhaite être clair sur la mission des militaires américains déployés au Cameroun : ils sont armés, mais ils sont armés pour leur protection et pour assurer la sécurité des troupes. Ils n’ont pas de mission de combat», a déclaré Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama.
Le porte-parole d’Obama a également précisé que l’action américaine a été lancée «à l’invitation du gouvernement du Cameroun» et qu’elle sera menée «en coordination» avec ce dernier. Le séjour des 300 militaires au Cameroun durera aussi longtemps que leur soutien sera jugée utile.
Le Cameroun est un des pays visés par le groupe islamiste. Né au Nigeria, pays qui paye le plus lourd tribut des actions terroristes à l’actif de BokoHaram, celui-ci frappe aussi les États limitrophes du lac Tchad, notamment le Tchad, le Cameroun et le Niger. Les quatre pays, rejoint par le Benin, ont mis en place la Force mixte multinationale pour lutter contre BokoHaram. Les troupes américaines devraient aussi soutenir les efforts de cette Force.
Un double attentat attribué à BokoHaram a fait 9 morts, le 11 octobre dernier au nord-est du Cameroun. La veille, une autre attaque contre le Tchad a fait 41 morts et 48 blessés. Le groupe terroriste, autoproclamé Groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, est responsable d’au moins 17.000 morts et de plus de 2,5 millions de déplacés depuis ses débuts en 2009.