Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Albert Touna Mama, a séjourné du 9 au 16 janvier à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), afin de poursuivre les entretiens avec les responsables du pays, dans le cadre du programme de réformes soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC), notamment dans les domaines de la gestion des finances publiques, de l’administration des recettes fiscales, des réformes du marché du carburant et de la gouvernance.
Dans sa déclaration de fin de visite, communiquée lundi, Touna Mama fait d’abord part «des progrès qui ont été réalisés au cours de la mission pour adopter des mesures visant à améliorer l’exécution du budget en 2025 et au-delà et pour accélérer les réformes dans le cadre du programme de la République Centrafricaine appuyé par la FEC», tout en saluant notamment «les initiatives récentes pour limiter les dépenses non prioritaires».
Parmi ses recommandations, la mission a encouragé «une digitalisation accélérée de la gestion des finances publiques, notamment avec l’utilisation systématique du système intégré d’information financière à la Direction Générale du Trésor et dans les ministères sectoriels, y compris pour les dépenses par procédures dérogatoires».
Les efforts devraient aussi se porter, selon elle, sur «l’administration des recettes fiscales, et plus particulièrement pour aller vers une utilisation généralisée du système de déclaration électronique de la Direction Générale des Impôts et des Domaines (E-Tax) par les contribuables aussi bien pour la télé-déclaration que pour le télépaiement ».
La mission note aussi que «l’accroissement durable du niveau des recettes internes à moyen terme, passe par une plus grande contribution de toutes les poches fiscales, y compris la fiscalité pétrolière» et qu’«un audit des coûts d’approvisionnement en carburant contribuera fortement à la réforme des structures de prix en vue d’améliorer la fiscalité pétrolière et d’envisager une baisse des prix à la pompe».
«Davantage de financements hautement concessionnels contribueraient à atténuer les vulnérabilités liées à l’endettement, et à réduire la pression du service de la dette sur les dépenses sociales», a conclu la cheffe de mission du FMI, Albert Touna Mama avant de remercier les autorités centrafricaines «de leur accueil chaleureux et de l’atmosphère ouverte et franche dans laquelle se sont déroulées les entretiens».