Le gouvernement burkinabè a confirmé mercredi la date du 29 novembre prochain pour la tenue du 1er tour des élections présidentielle et législatives.
Prévues initialement le 11 octobre, ces élections avaient été reportées en raison du putsch avorté contre le gouvernement en place, par les éléments de l’ex-Régiment pour la sécurité présidentielle (RSP).
«Le gouvernement a adopté la date du 29 novembre 2015. En conséquence , il y a deux décrets qui ont été adoptés convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle et pour les élections législatives le même jour», a annoncé le ministre de l’Administration territoriale, Youssouf Ouattara.
Des mesures ont été aussi prises pour assurer la sécurité du scrutin, surtout avec la récente menace des terroristes à l’Ouest du pays et le putsch manqué du RSP. Les opérations de sécurisation sont menées sur le territoire national par les forces de défense et de sécurité. Le gouvernement a interdit la circulation des véhicules ne disposant pas de plaque d’immatriculation, ainsi que de ceux ayant des vitres teintées.
Le coup d’Etat avorté qui était intervenu le 17 septembre, deux jours avant l’ouverture de la campagne électorale, a mis à mal, durant quelques jours, la Transition politique qui devait prendre fin avec les élections du 11 octobre. Elle avait été mise en place après la fuite de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé par la rue fin octobre 2014, après 27 ans à la tête du Burkina Faso.
Amnesty International a publié un communiqué mercredi dans lequel il s’est prononcé contre une éventuelle amnistie des soldats du RSP. «L’ancienne garde présidentielle du Burkina Faso a fait preuve d’un mépris flagrant pour la vie humaine, tuant 14 manifestants et passants non armés et blessant des centaines d’autres avec des armes automatiques», a martelé l’ONG qui a appelé à l’ouverture «des enquêtes indépendantes en vue de traduire en justice» les coupables.