La compagnie électrique ghanéenne, Volta River Authority (VRA), se trouve dans le viseur de la Nigerian Gas Company (N-Gas) à qui elle doit 181 millions environ de dollars, correspondant à ses impayés accumulés.
N-Gas menace ainsi de réduire de 70% ses exportations de gaz vers le Ghana.
Cette sentence devrait intervenir ce vendredi si aucune solution n’est trouvée à la situation. Une délégation de haut niveau conduite par le ministre de l’Énergie Kwabena Donkor serait depuis jeudi au Nigeria pour négocier un accord avec N-Gas.
Plus que cela, la VRA serait aussi redevable, pour un montant 103 millions de dollars, à WAPCo, propriétaire et exploitant du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, qui relie le Nigeria, le Togo, le Bénin et le Ghana.
N-Gas a déjà tenu au courant le WAPCo de sa décision de revoir à la baisse, voire d’arrêter, son d’approvisionnement en gaz au Ghana, dans la mesure où les impayés de la VRA l’empêchent à son tour d’honorer ses engagements envers ses créanciers.
Le Directeur de WAPCo, Walter Perez, a, lors d’une conférence de presse, tenue le 14 octobre dernier, invité la VRA de payer sa dette, ce vendredi au plus tard, au risque de ne plus être fourni en gaz. Sachant que cet arrêt aura aussi des répercussions certaines sur les pays voisins qui achètent l’énergie électrique auprès de la compagnie ghanéenne.
Le Ghana a déjà du mal à répondre à la demande interne en énergie. Depuis le début de cette année, le pays a fait face à de sévères coupures de courant ayant affecté l’activité économique, jusqu’à provoquer la colère de la population. La mise à exécution de la décision de N-Gas, que devrait faire éviter la mission gouvernementale ghanéenne qui s’est rendue au Nigeria, ne fera donc qu’envenimer la situation.
Qu’à cela ne tienne, le président John Dramani Mahama a promis de solutionner le problème du manque d’énergie d’ici début 2016 au plus tard, alors que l’exploitation des réserves de gaz du champ Jubilee qui devrait améliorer la production électrique du pays, n’est encore qu’à ses débuts.