L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme a dénoncé ce lundi, la détention arbitraire le 13 octobre dernier au Rwanda, de sept membres du Comité directeur nouvellement élu de la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands Lacs (LDGL).
L’Observatoire, un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dit détenir cette information de sources fiables.
Les sept membres arrêtés, dont la présidente de la LDGL, Gertrude Kazoviyo, étaient en réunion dans les locaux de la Ligue à Kigali, selon l’Observatoire, lorsque la police à fait irruption pour les appréhender.
Vraisemblablement, la LDGL vivrait des conflits internes entre les anciens et les nouveaux responsables, puisque la police a été contactée par un ancien membre du personnel de la LGDL à qui l’accès aux locaux de la Ligue était interdit. Aussi, la réunion avait pour principal point à l’ordre du jour, la passation de pouvoir entre l’ancien et le nouveau Comité directeur de la LDGL.
Selon les informations de l’Observatoire, les personnes arrêtées ont été libérées le même jour «après un interrogatoire portant entre autre sur la légalité de l’Assemblée générale de la LGDL qui s’est tenue à Goma, en République démocratique du Congo, les 2 et 3 octobre 2015, lors de laquelle les membres du nouveau Comité directeur ont été élus».
Ces interpellations ne sont pas les seules signalées par l’Observatoire. Avant et après la réunion du 13 octobre, d’autres membres proches du nouveau Comité directeur ont subi des interrogatoires sur l’enregistrement de la LDGL auprès des autorités rwandaises, son permis de travail, ainsi que sur la légalité du nouveau Comité.
L’Observatoire appelle les autorités rwandaises à «cesser immédiatement toute forme de harcèlement à l’encontre des nouveaux membres du Comité directeur de la Ligue» et l’invite à «se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par le Rwanda».