Le Groupe des Etats d’Afrique à l’ONU a rejeté une version préliminaire de l’accord des Nations unies sur le climat, la jugeant «défavorable» au contient.
Pour les pays africains, ce document ne peut servir de base aux négociations dans la mesure où il est « défavorable » et «déséquilibré», sachant que les pays africains payent le plus lourd tribut des conséquences du changement climatique bien qu’ils soient les moins pollueurs et ne contribuent qu’à hauteur de 2% aux émissions de gaz à effet de serre.
Aussi, l’accord proposé par l’ONU ne reflèterait pas «les positions du Groupe des Etats d’Afrique» qui met en avant un soutien financier conséquent pour aider les pays pauvres à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à financer leur adaptation au changement climatique. Tout semble indiquer que les pays africains tiendront mordicus à obtenir gain de cause avant de signer l’accord sur le climat.
Jusque-là, les pays les plus riches sont d’accord pour accorder 100 milliards de dollars américains par année d’ici 2020 aux pays défavorisés pour les aider à réduire leurs émissions et à réagir aux effets inévitables des changements climatiques. Ils souhaitent toutefois voir les pays en développement, surtout les plus avancés, contribuer à cet effort commun, au lieu de leur demander un engagement supplémentaire (au-delà de 100 milliards de dollars prévus).
Le rejet du texte préliminaire étant intervenu le 18 octobre, il a dû être pris en compte lors du dernier round des discussions entamé le lendemain en Allemagne. Selon les informations qui circulent, ce texte de 20 pages devrait être révisé ligne par ligne. La version qui en sortira sera approuvée lors de la conférence COP 21 prévue à Paris (France) du 30 novembre au 11 décembre 2015.