Les dirigeants est-africains ont appelé à «un cessez-le-feu immédiat et sans conditions» dans l’Est de la République démocratique du Congo, estimant que les combats en cours perturbent les opérations humanitaires dans la ville de Goma.
Les dirigeants de la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est), au terme d’un Sommet d’urgence par visioconférence tenu dans la soirée du 29 janvier 2025, ont exhorté le «Gouvernement congolais à discuter directement avec toutes les parties prenantes, y compris le groupe rebelle M23, afin de résoudre de manière pacifique le conflit qui s’aggrave». Félix Tshisekedi de la RDC (Etat membre de la CAE) n’a pas pris part à ce Sommet convoqué par William S. Ruto assurant la présidence tournante de la CAE.
Un communiqué publié dans la capitale kenyane Nairobi a convié «les parties en conflit dans l’Est de la RDC à cesser les hostilités et à observer un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, ainsi qu’à faciliter l’accès humanitaire aux habitants affectés».
Ce Sommet d’urgence par visioconférence a connu la participation du Rwandais Paul Kagame, de l’Ougandais Yoweri Museveni, de la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, du Somalien Hassan Cheikh Mohamoud, du Burundais Evariste Ndayishimiye et du Sud-soudanais Salva Kiir.
Cette session présidentielle a aussi condamné les attaques à l’encontre de plusieurs Missions diplomatiques à Kinshasa, capitale de la RDC, et a appelé le Gouvernement congolais à protéger les Ambassades et les biens ainsi que le personnel diplomatique. Les Ambassades du Kenya, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud, des Etats-Unis et de la France ont été visées ce 28 janvier 2025 par une subite colère populaire. La SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) doit tenir ce 31 janvier 2025 un Sommet extraordinaire à Harare (capitale du Zimbabwe) consacré à la situation dans l’Est de la RDC.