Conflit en RDC : Le Rwanda dénonce les accusations de la SADC contre son armée

Le Rwanda a rejeté ce dimanche 2 février, les accusations portées contre les Forces Rwandaises de Défense (RDF) par la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) lors de son Sommet extraordinaire du 31 janvier 2025, après la prise de contrôle de la ville stratégique de Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), par la rébellion M23 qui est soutenue, selon plusieurs sources, par l’armée rwandaise.

Le Ministère rwandais des Affaires étrangères a précisé, dans un communiqué, que les RDF «défendent les frontières du Rwanda contre les menaces et protègent les civils; elles n’attaquent pas les civils».

La diplomatie rwandaise souligne que « la SADC a déployé une force offensive, la SAMIDRC, pour soutenir la guerre menée par le gouvernement de la RDC contre son propre peuple – le M23 et les membres de leur communauté», accusant le gouvernement de la RDC d’être «également déterminé à attaquer le Rwanda et à renverser son gouvernement».

Pour Kigali, «il est évident que la SAMIDRC, ainsi que ses partenaires de coalition qui incluent les forces armées burundaises, les FDLR et des mercenaires européens, sont au cœur du conflit et ne devraient pas être présents, parce qu’ils aggravent les problèmes existants» dans la région.

Pour rappel, le Rwanda accuse la RDC d’avoir associé, à son combat contre le M23, les FDLR qui combattent le pouvoir de Kigali depuis l’Est de la RDC.

«L’argument selon lequel la SAMIDRC a été invitée par le gouvernement de la RDC est invalide, parce qu’elle est présente pour combattre les citoyens de ce pays et, de fait, porter la guerre au Rwanda», poursuit le ministère rwandais des Affaires étrangères dans son communiqué.

«Les récentes informations en provenance de Goma sur les découvertes effectuées, ainsi que les preuves documentaires des préparatifs d’attaques, planifiées en collaboration avec les forces étrangères combattant dans l’Est de la RDC, notamment les FDLR, indiquent que les objectifs militaires ne se limitaient pas à vaincre le M23, mais incluaient également des attaques contre le Rwanda», soutient la même source.

Kigali défend le fait que «le Rwanda a toujours plaidé en faveur d’une solution politique au conflit en cours et accueille favorablement la proposition de sommet conjoint entre la Communauté de l’Afrique de l’Est et la SADC».