L’Afrique du Sud serait selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un des plus mauvais élèves du continent en matière de sécurité routière, une position qu’elle a déjà occupée par le passé dans le cadre des enquêtes menées par l’OMS concernant la sécurité sur les routes. Selon un rapport publié en début de semaine par l’OMS, l’Afrique du Sud déplore plus de 13.000 morts de circulation par an, soit 35 morts par jour en moyenne. Ce qui est un bilan catastrophique selon les experts en la matière. Parmi les causes à l’origine de ce massacre, il est noté l’alcool au volant et la corruption policière.
Les périodes de fêtes et de grandes vacances sont particulièrement indexées comme favorisant les accidents mortels routiers. Toutes les mesures déployées jusque-là par les autorités n’ont pas amélioré la situation.
«Le gouvernement agit et les régulations ont évolué sur le port de la ceinture de sécurité, l’alcool au volant et les limitations de vitesse», a affirmé le porte-parole de l’Agence gouvernementale pour la sécurité routière, Simon Zwane, comme pour défendre les efforts fournis par le pays.
L’Afrique enregistre dans son ensemble, toujours d’après le rapport de l’OMS, les taux les plus élevés de victimes des accidents de la route, tandis que l’Europe en regorge «le plus petit nombre».
L’OMS souligne que «les usagers de la route dans le monde ne bénéficient pas tous du même degré de protection. Le risque de mourir d’un accident de la circulation dépend encore en grande partie du lieu où vivent les gens et de la façon dont ils se déplacent».
Toutefois, note l’institution, davantage de pays dans le monde agissent en faveur de la sécurité routière, en améliorant la législation et son application, afin de rendre les routes plus sûres.
Le document de l’OMS a pour but de sensibiliser davantage les responsables de l’élaboration des politiques sur le fait que «les stratégies de sécurité routière sauvent des vies».
L’Afrique du Sud a rejoint le programme des Nations Unies, «Decade of Action», dans l’objectif de réduire de moitié le nombre de morts sur les routes d’ici 2020.