Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a entamé mercredi à Paris une visite de travail de deux jours dont l’enjeu majeur est l’accélération de la reconstruction du Mali, un défi auquel la France compte bien participer avec des donations et des prêts à taux réduits, d’une valeur totale de plusieurs centaines de millions d’euros.
Le président François Hollande a en effet annoncé mercredi le déblocage d’une nouvelle aide de 360 millions d’euros pour la période 2015-2017 destinée au Mali. Cette contribution financière servira principalement à la reconstruction du pays et à la sécurisation des régions nord-maliennes, très touchées par la guerre avec les groupes islamistes rebelles.
Le chef d’Etat français a ainsi fait savoir lors d’une conférence de presse, donnée conjointement avec IBK à l’Elysée, qu’une tranche de 80 millions sera destinée précisément au développement socio-économique du nord du pays.
L’entourage du président français a par ailleurs précisé que l’aide qui sera fournie par la France durant ces deux prochaines années, sera constituée de donations et de prêts bonifiés à taux préférentiels. Le but étant au final d’appuyer le développement économique du Mali.
Depuis la signature de l’Accord d’Alger en juin dernier, qui a échoué à rétablir la sécurité dans le Nord du pays, le Mali inscrit sa politique économique et sécuritaire dans la reconstruction des régions du nord. Toutefois, le manque de ressources criant auquel il fait face, l’oblige à s’endetter auprès d’institutions internationales et pays partenaires pour financer ses projets de redressement.
Premier partenaire extérieur du Mali, la France envisage d’y engager 300 millions d’euros supplémentaires en prêts et en dons pour divers projets liés aux infrastructures d’ici 2018. Un engagement qui sera sans douté réitéré lors de la conférence sur la reconstruction du Mali que les deux chefs d’Etat présideront jeudi, au siège de l’Organisation de Développement et de Coopération Economique (OCDE) à Paris.