A l’heure où le Mouvement du 23 mars (M23) poursuit ses avancées territoriales dans le Kivu depuis le 26 janvier dernier, les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter de faire asseoir les protagonistes autour d’une table de dialogue. Avec à la clé certaines déclarations diplomatiques qui enveniment les discussions.
«Nous voyons beaucoup de déclarations mais nous ne voyons pas d’actions», a déploré la veille, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba-Wagner, à l’issue d’une rencontre à Bruxelles en Belgique, avec son homologue belge, Maxime Prévot.
Les Présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais, Paul Kagame se sont engagés à prendre part le samedi 8 février à Dar es Salaam (Tanzanie) à un Sommet extraordinaire conjoint de l’EAC (Communauté des Etats d’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe).
En amont de cette rencontre cruciale, le président rwandais, Paul Kagame a confié hier mercredi, avoir «convenu avec le président du Conseil européen, Antonio Costa, de la nécessité d’une désescalade dans l’Est de la RDC et d’une résolution du conflit qui donne la priorité au dialogue politique et assure une paix durable».
Dans la foulée de cette énième sortie de Kagame dans cette crise, l’Armée rwandaise a rappelé qu’elle adopterait «une posture défensive avancée pour empêcher les nombreux autres groupes armés opérant dans l’est de la RDC d’exploiter la situation». Pour sa part, le Burundi a accusé le Rwanda de «préparer quelque chose, et a affirmé n’avoir pas l’intention de se laisser faire».
Plus de «2.900 victimes» ont été dénombrées par l’ONU depuis le 26 janvier 2025 dans le cadre de la nouvelle offensive du M23 dans le Kivu à l’Est de la RDC.