Malgré les vives contestations populaires qui ont eu lieu la semaine passée au Congo, le referendum pour la modification constitutionnelle n’a pas été suspendu dimanche comme l’espérait l’opposition, mais une grande partie des électeurs ont préféré boycotter le scrutin en protestation contre ce qu’ils considèrent un coup de force du parti au pouvoir.
De nombreux, observateurs ont confirmé que le referendum initié par le président Denis Sassou Nguesso (71 ans), a été largement boudé par les électeurs congolais. Groupés en plusieurs coalitions, les opposants au chef de l’Etat congolais avaient appelé pendant plusieurs semaines à boycotter ce qu’ils ont qualifié de « coup d’Etat constitutionnel ».
Le referendum porte sur une modification de la Constitution afin d’autoriser un mandat présidentiel de cinq ans au lieu de sept, renouvelable deux fois, sans limite d’âge si ce n’est un minimum de 30 ans. Avec cet amendement constitutionnel, le président Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 30 ans, sera en mesure de briguer un troisième mandat présidentiel.
En septembre dernier, l’opposition congolaise avait rassemblé des milliers de manifestants pour protester contre ce projet, qui est perçu par les opposants comme une tentative de maintien au pouvoir du chef d’Etat. La tension est montée d’un cran la semaine dernière, lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants qui protestaient contre la tenue de ce referendum, tuant quatre personnes.
Plusieurs ONG locales, mais aussi internationales ont vivement dénoncé la répression des manifestations pacifistes qui ont eu lieu au cours des dernières semaines pour s’opposer au projet de réforme constitutionnelle soumis à referendum.
Les moyens de télécommunications, notamment internet mobile, les sms et certains signaux FM ont été inaccessibles pendant plusieurs jours, ont rapporté plusieurs sources locales.