La société civile du village Maiba, à Lubero dans le Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a déploré la découverte, samedi 15 février, de plus de 70 dépouilles de femmes, d’enfants et de personnes de troisième âge, entassées dans le bâtiment d’une église du village, rapporte Radio Okapi.

Ces personnes, retrouvées ligotées et décapitées, auraient été tuées à l’arme blanche, selon la société civile qui indique aussi s’il s’agirait des corps de personnes portées disparues après avoir été enlevées le 12 février dernier par des hommes armés non identifiés, poursuit la Radio appartenant à la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).

Cette chaine informe aussi que certaines sources concordantes dans la région imputent ce massacre à des groupes armés locaux et aux rebelles des ADF, qui entretiennent un climat de terreur et d’insécurité à Lubero depuis quelques mois.

Tout en réclamant l’ouverture d’une enquête pour mettre la main sur les auteurs de ce massacre et les traduire en justice, la société civile a demandé aux autorités militaires de déployer des militaires des Forces armées congolaises dans la région, non seulement pour protéger la population civile, mais aussi pour lutter contre les groupes armés présents dans la région.

Cette découverte intervient dans un contexte où, la veille, la rébellion M23, soutenue par le Rwanda, a pris le contrôle de Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu, poursuivant sa percée à l’Est de la RDC.

D’après plusieurs sources, les rebelles auraient pénétré la ville sans rencontrer de résistance, les forces congolaises et les troupes burundaises déployées dans la région ayant quitté la localité avant leur arrivée.

Selon l’AFP, les représentants de la société civile de la ville, auraient adressé, ces derniers jours, une lettre aux autorités locales, dans laquelle ils auraient appelé l’armée à ne pas « engager les affrontements dans la ville » pour éviter une « boucherie ».