Le Ghana promet d’étendre au Burkina Faso son projet de Gazoduc 

Le président ghanéen, John Dramani Mahama a annoncé, lundi à Ouagadougou, avoir échangé avec son homologue burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, autour d’un projet énergétique transfrontalier consistant à permettre au Burkina de bénéficier d’un Gazoduc ghanéen, dont les travaux de construction seront bientôt lancés. 

« Nous prévoyons la construction du gazoduc Accra-Bolgatenga et la possibilité de son extension au Burkina Faso, ainsi que la fourniture d’électricité au Burkina Faso», a déclaré Mahama, lors d’un point de presse tenu après un entretien en tête-à-tête avec Traoré.

Les deux chefs d’Etat, qui ont affiché leur volonté de renforcer les relations entre le Ghana et le Burkina, ont également discuté de la coopération économique et sécuritaire bilatérale.

Abordant la consolidation de la liaison aérienne entre Ouagadougou et Accra, le dirigeant ghanéen a informé qu’« il y a une compagnie aérienne locale au Ghana qui envisage ouvrir une ligne directe sur Ouagadougou avec au moins un vol par jour. »

Sur l’accroissement des échanges commerciaux, Mahama a souligné l’ambition de « fluidifier la libre circulation des biens et des personnes et de faciliter le transit des biens et marchandises du Burkina Faso à partir du corridor du Ghana. »

Au niveau sécuritaire, John Dramani Mahama a insisté sur la nécessité de mutualiser les efforts pour combattre ensemble le « cancer » du terrorisme. 

La visite de Mahama à Ouagadougou entre dans le cadre d’une tournée qu’il a effectuée, du 8 au 10 mars dans les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Si ladite tournée avait pour objectif de tenter de convaincre ces trois pays de revenir au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’ils avaient quittée officiellement fin janvier dernier, il se trouve que les communiqués publiés après la visite de Mahama ne font pratiquement pas allusion à l’organisation ouest-africaine, mais évoquent plutôt les relations bilatérales avec le Ghana. Comme quoi, le retour au sein de la CEDEAO n’est plus envisageable.