Le Ministère burkinabè des Affaires étrangères a convoqué, lundi 24 mars, la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies et l’ensemble des chefs d’agences présentes sur le territoire national, pour leur exprimer son « regret » face à «l’utilisation inappropriée», par les Représentants de certaines agences du système des Nations Unies au Burkina Faso, de l’expression «Groupes armés non étatiques», pour désigner les terroristes, et du vocable « Milices » pour qualifier les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).
«Le Burkina Faso a condamné l’usage non conforme de ces terminologies qui pourraient cacher une volonté de légitimation ou de requalification de la barbarie dont le peuple burkinabè est victime depuis une décennie; ce qui pourrait compromettre la bonne collaboration entre notre pays et le système des Nations Unies », indique un communiqué publié mardi par le ministère.
Ouagadougou a profité de cette occasion pour mettre les points sur « i », soulignant que « les hordes de criminels qui attaquent, tuent, pillent et violent les innocentes et paisibles populations doivent être désignées sans aucune ambiguïté par le seul terme qui sied, celui de ‘Terroristes’. »
Quant aux VDP, ils « doivent être reconnus comme des citoyens burkinabè qui, de manière volontaire et courageuse, se sont engagés à défendre l’intégrité de leur pays, nourris par l’espoir de vivre un jour libres et dignes sur leur terre natale et dont les actions sont rigoureusement encadrées par des dispositions légales et règlementaires. »
Le ministère a précisé que cette clarification sémantique vaut non seulement pour le Système des Nations Unies au Burkina Faso, mais aussi pour toutes les organisations (nationales, sous-régionales, internationales) et l’ensemble des partenaires du Burkina Faso.
« Notre pays ne saurait accepter une confusion de terminologie qui cache sous des euphémismes, la vérité du drame vécu par notre peuple, en donnant une forme de légitimité aux auteurs de ce drame », conclut le document signé par le ministre, Karamoko Jean Marie Traoré.