L’Afrique du Sud a mis en garde la semaine dernière que son exclusion du programme américain African Growth Opportunity Act (AGOA), pour avoir imposé des barrières douanières à certains produits Made in USA, portera un coup dur à ce programme.
«Le retrait de l’Afrique du Sud de l’AGOA diminuerait considérablement son importance de pour l’Afrique subsaharienne et les Etats-Unis», a déclaré le ministre sud-africain du Commerce, Rob Davies, lors d’un point de presse au Cap.
Les autorités sud-africaines ont affirmé avoir plutôt évolué dans l’application d’un accord conclu en juin dernier à Paris, avec les Etats-Unis. Selon Rob Davies, l’Exécutif sud-africain avait consenti d’ouvrir son marché aux USA pour 65.000 tonnes de morceaux de poulet désossés. Un autre projet sur le quota, publié le 30 octobre dernier, par les autorités sud-africaines, devrait être approuvé avant fin 2015.
Mais selon la presse, l’Afrique du sud pratiquerait effectivement, depuis quelques mois, des restrictions sur certains produits comme la volaille, en raison de l’épidémie de la grippe aviaire qui a été détectée dans plusieurs Etats des Etats-Unis.
Dans son courrier adressé au Congrès, le président américain, Barack Obama, a accusé l’Afrique du Sud «d’imposer plusieurs barrières au commerce américain, y compris des barrières affectant certaines exportations agricoles». Il a ainsi informé que des nouveaux tarifs, plus importants, pour les produits agricoles d’origine sud-africaine, entreront en vigueur dès le 5 janvier prochain.
D’ici cette échéance, Obama espère voir Pretoria faire marche arrière et se conformer aux clauses de l’AGOA.
En moins de deux semaines, l’Afrique du Sud est le deuxième pays, après le Burundi, à être menacé d’être viré de l’AGOA. Ce programme américain sur la croissance et les opportunités en Afrique vise à appuyer l’économie des Etats africains en leur facilitant l’accès au marché américain.