L’ONU envisage sérieusement l’éventualité d’envoyer des casques bleus au Burundi en cas d’amplification de la violence.
Faire intervenir les éléments et les avoirs de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) ou encore des troupes de la Force africaine en attente (FAA), gérée par l’Union africaine sont des options à l’étude, selon des sources proches du dossier.
Dans tous les cas, le scénario qui serait retenu est celui qui devrait apporter une réponse rapide et crédible à la crise. Il devrait être validé par les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU et obtenir l’approbation des autorités burundaises. Même si, en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies, l’ONU peut utiliser la force sans le consentement des autorités du pays en proie à des violences.
Le déploiement des casques bleus au Burundi entre dans le cadre d’un projet de résolution élaboré par la France et soumis au Conseil de sécurité. Dans ce projet relatif à la crise burundaise, la France demande au secrétaire général, Ban Ki-moon, une présence renforcée de l’ONU dans le pays et des sanctions contre les auteurs des crimes politiques. Il est possible que se texte soit soumis au vote ce jeudi 12 novembre.
La communauté internationale se dit inquiète de la situation qui prévaut au Burundi et craint des violences à grande échelle, particulièrement à caractère interethnique.
Ces violences ont éclaté en avril dernier, après l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle, jugée anticonstitutionnelle par l’opposition burundaise.
Pierre Nkurunziza a été réélu en juillet dernier dans un climat de tension qui continue jusqu’à ce jour, avec à l’affiche la mort de plus de 200 personnes.