L’enterrement de la mythique «république sahraouie» du Polisario se prépare en douce dans les salons feutrés à Washington

La Sous-secrétaire d’État américaine chargée des affaires politiques, Lisa Kenna a eu, jeudi 10 avril, l’occasion d’exposer à l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, la position de l’administration Trump sur l’avenir du Sahara Occidental marocain.

L’émissaire onusien qui vient de boucler une tournée régionale en Afrique du Nord l’ayant conduit à Rabat, Nouakchott, dans les camps de Tindouf et à Alger, fera lundi prochain, un briefing devant le Conseil de Sécurité, lors de sa nouvelle session à huis-clos sur le dossier du Sahara à New-York.

Face à l’incapacité de l’ONU de parvenir à un règlement définitif du conflit du Sahara à cause de l’aveugle intransigeance du régime algérien et de ses pions au camp de Rabbouni à Tindouf, l’Administration Trump a choisi de se mettre du côté du Maroc en reconnaissant officiellement sa souveraineté sur l’ensemble du territoire contesté du Sahara Occidental et en appuyant sa proposition d’autonomie comme unique solution à ce litige territorial.

La Sous-secrétaire d’État chargée des affaires politiques, Lisa Kenna a notifié la position américaine à l’émissaire onusien lors de leur entretien ce jeudi 10 avril à Washington.

Lisa Kenna a déclaré avoir fait part à l’émissaire onusien, de la réaffirmation mardi dernier, par le Secrétaire d’État, Marco Rubio de «la position claire des États-Unis» à savoir qu’«une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution envisageable».

D’autre part, le sénateur républicain, Joe Wilson a annoncé ce jeudi, son intention de présenter au Congrès américain, un «projet de loi visant à désigner le Front Polisario comme une organisation terroriste», ajoutant qu’il partageait l’avis du secrétaire d’État, Marco Rubio sur le dossier du Sahara marocain.

D’ailleurs, Rubio a également soulevé la pertinente question de savoir : «Pourquoi la communauté internationale devrait-elle continuer à considérer le Polisario comme le représentant légitime des Sahraouis, alors qu’il n’a jamais été élu par eux, et que le peuple sahraoui n’a jamais eu le droit de choisir ses représentants ?».
La proposition du sénateur Wilson a de fortes chances d’être validée par les deux chambres du congrès où les républicains sont majoritaires avec 220 représentants contre 215 démocrates dans la Chambre des représentants et 53 sénateurs contre 47 dans la chambre haute.

Ce sont donc autant de signaux forts que Washington adresse aux Nations Unies et à la communauté internationale, à l’approche de la nouvelle session du Conseil de Sécurité sur le dossier du Sahara.