Le Burkina Faso rejette les accusations des Etats-Etats sur l’utilisation par le pouvoir, des recettes minières à son propre profit

Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a réagi, mardi 15 avril, aux déclarations tenues par le commandant de l’US AFRICOM, le Général Michael Langley, accusant le pouvoir de Ouagadougou d’utiliser à son profit, les ressources minières du pays, lors d’une récente séance d’audition organisée par la commission sénatoriale des États Unis sur les forces armées.

La diplomatie burkinabè qui dit avoir suivi « avec un grand intérêt » cette séance publique consacrée à l’audition des hauts responsables militaires des commandements américains pour l’Europe et pour l’Afrique, a évoqué des « propos inexacts (…) pour le moins regrettables, contenant de graves inexactitudes au sujet du Burkina Faso et de son gouvernement, sans étayer ses affirmations par la moindre preuve. »

Pour Ouagadougou, «en avançant que les ressources minières du Burkina Faso (…) ne profiteraient pas à la population et serviraient plutôt à la protection du régime en place, le général Langley adopte une posture qui ne vise délibérément pas la nouvelle dynamique souverainiste du Burkina Faso».

Le Ministère a exprimé « sa vive protestation face à ces affirmations erronées, qui n’ont d’autre but que de nuire à l’image du Gouvernement burkinabè, notamment en ce qui concerne les efforts déployés dans la lutte contre la corruption et pour la défense des intérêts du peuple burkinabè, deux priorités majeures » du Président de la transition, Ibrahim Traoré.

La même source souligné que le chef de l’Etat «œuvre résolument », depuis son accession à la magistrature suprême, « à l’assainissement de la gouvernance publique », et « l’ensemble des recettes issues de l’exploitation minière sont désormais renversées dans les caisses de l’État et font l’objet d’une gestion rigoureuse et transparente dans le cadre du budget national».

Tout en soulignant que Langley aurait pu offrir aux membres de la commission sénatoriale « une lecture plus équilibrée des causes qui ont conduit le Burkina Faso à réévaluer certains accords de coopération militaire, dans le respect de sa souveraineté », Ouagadougou a mis en avant « l’importance d’un dialogue franc et respectueux » et du « recours aux canaux de communication appropriés pour favoriser une compréhension juste et objective de la situation au Burkina Faso et de la nouvelle dynamique qui y prévaut».