Le corps du djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, supposé être l’organisateur des attentats du 13 novembre à Paris, a été « formellement identifié comme ayant été tué au cours de l’assaut » mené mercredi contre un appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a annoncé jeudi, le procureur de la République de Paris François Molins.
Le procureur a précisé dans un communiqué, que le « corps découvert dans l’immeuble, criblé d’impacts » a été identifié comme étant celui d’Abaaoud, et ce « après comparaison de traces papillaires », et la vérification des empreintes digitales, achevées jeudi.
« On ignore par ailleurs à ce stade si Abdelhamid Abaaoud s’est fait – ou non – exploser » lors de l’assaut de mercredi, a par ailleurs indiqué le parquet.
Le Premier ministre Manuel Valls qui s’est félicité jeudi de la neutralisation de ce djihadiste, rendant hommage au travail «exceptionnel» des services de renseignement et de la police français, a déclaré à l’hémicycle, que « le procureur vient de le confirmer, nous savons aujourd’hui que Abaaoud, -l’un des cerveaux car il faut être particulièrement prudent et nous savons les menaces- se trouvait parmi les morts ».
Le retour en Europe du djihadiste Abdelhamid Abaaoud surnommé « Abou Umar AL beljiki », après son séjour sur le front syrien aux côtés de combattants de Daesh, soulève nombre d’interrogations sur l’efficacité du dispositif sécuritaire mis en place par les services antiterroristes européens notamment au niveau des postes frontaliers de l’Europe.
Les enquêteurs français avaient été mis lundi sur la piste de la présence d’Abaaoud dans un appartement à Saint-Denis grâce à un témoignage, a précisé François Molins, rappelant que ce djihadiste, déjà condamné en Belgique, serait « l’inspirateur de très nombreux projets d’attentats ou attentats terroristes en Europe ».
A présent, les enquêteurs français sont à pied d’œuvre pour l’identification du corps d’une deuxième personne retrouvé dans le même appartement de Saint-Denis. Au stade actuel de l’enquête, il s’agirait des restes du corps d’une femme, probablement une cousine d’Abaaoud, qui a déclenché son gilet d’explosifs au moment de l’assaut. Les analyses scientifiques en cours diront bientôt, de qui il s’agit exactement.