Le Rwanda occupe pour la deuxième fois la tête du classement des pays d’Afrique dans le domaine de l’égalité homme-femme.
Selon le rapport annuel 2015 sur «l’écart entre les genres» publié dernièrement par le Forum économique mondial, le Rwanda occupe le 6ème rang mondial et la première place en Afrique. En 2014, le pays occupait le 7ème rang mondial parmi 142 pays et la première place dans le continent africain.
Le classement tient compte des domaines de la santé, de l’éducation, de l’économie et de la politique. L’objectif visé est de comprendre jusqu’à quel point les pays répartissent leurs ressources et opportunités équitablement entre les femmes et les hommes.
Le Rwanda devance ainsi plusieurs nations développées comme la France, la Belgique, l’Allemagne ou encore les Etats-Unis.
D’après des observateurs, la question de l’égalité hommes/femmes est prioritaire pour le gouvernement rwandais qui ne ménage aucun effort pour favoriser cette parité. En 2013, le Rwanda a reçu un prix du Forum Mondial des Femmes Parlementaires (WIP) grâce au fait que son Parlement avait la plus grande représentation de femmes (64 %), au niveau mondial.
De quoi légitimer encore le maintien au pouvoir du président Paul KAGAME comme le réclame une grande partie de la population, à en croire les pétitions déposées, dans ce sens, au Parlement. Le Sénat rwandais a adopté, la semaine dernière, le projet de modification de la Constitution devant permettre à Kagamé de briguer un troisième mandat, en dépit de la contestation de l’opposition rwandaise et de la communauté internationale.
Les pays nordiques restent les meilleurs élèves, à l’échelle mondiale, sur la question de la parité homme-femme. L’Islande, le Norvège, la Finlande, la Suède et l’Irlande occupent, dans cet ordre, les cinq premières positions, suivis du Rwanda. A l’échelle africaine, la Namibie vient en deuxième position et l’Afrique du Sud en troisième position.
Globalement, selon le rapport 2015, l’écart entre les genres s’est réduit de 4% depuis 2006. Le pari de l’égalité est encore loin d’être atteint, il faudrait encore attendre 118 ans, selon les experts à l’origine du rapport.