Les autorités financières de l’Algérie prévoient une forte baisse des réserves de change de l’ordre de 30 milliards de dollars en 2016, alors que celles-ci pourraient probablement déjà chuter de 27,9 milliards de dollars à 151 milliards de dollars d’ici fin 2015.
Le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a tiré la sonnette d’alarme ce dimanche 22 novembre, lors de la présentation du projet de Loi de finances 2016.
La principale cause de cette situation alarmante de l’économie algérienne est l’effondrement des cours de pétrole. «La conjoncture n’est pas facile», a déploré Benkhalfa, précisant qu’«en 2016, les recettes pétrolières atteindront 26,4 milliards de dollars contre 33, 8 milliards à la clôture de l’année en cours».
Concernant les réserves de change, le ministre a indiqué qu’elles seront de l’ordre de 121 milliards de dollars à fin 2016, tout en rassurant que ce montant couvrira largement les importations de l’Algérie pendant 23 mois. Une échéance à ne pas sous estimer, selon Benkhalfa qui souligne que dans certains pays «on parle de quelques mois».
Un des moyens choisis par l’Etat pour faire face au déficit budgétaire est la révision à la hausse de certaines taxes. «On le fera aujourd’hui ou demain, quel que soit le prix du pétrole. On doit réviser les tarifs de l’électricité, du gaz, de l’essence et du gasoil pour l’intérêt du pays », a averti le responsable des finances.
«Sans ces taxes, des entreprises nationales seront étouffées, déficitaires et en proie à la liquidation», a-t-il ajouté, défendant la démarche du gouvernement.