Le Festival international de la mode africaine (FIMA) qui était prévu du 25 au 29 novembre à Niamey (Niger) a été reporté à une date ultérieure, en raison des «risques d’attentat».
Cette 10ème édition du plus grand festival de mode africaine devait réunir, au stade général Kountché à Niamey, près de 1000 festivaliers dont des créateurs de mode, des mannequins et des célébrités du monde artistique et culturel venant de différents coins du monde.
En marge du Festival, des rencontres étaient programmées entre vendeurs et acheteurs de haute couture, sculpture, peinture et bijouterie africaines.
Le promoteur du FIMA, le styliste nigérien Seidnaly Sidhamed alias Alphadi, s’est voulu rassurant lors d’une conférence de presse tenue ce mardi. Il a précisé que le Festival n’a pas été annulé mais qu’il se tiendra «très prochainement». Probablement à un moment d’accalmie, puisque le gouvernement nigérien a décidé de reporter ce grand rendez-vous «en raison de ce qui se passe à Diffa (sud-est nigérien), au Mali, au Tchad, au Cameroun, en France».
Alphadi a concédé à ce report, justement pour manifester la compassion envers les victimes des attentats et leurs proches.
Contexte international actuel obligeant, l’édition 2015 du FIMA était dédiée entre autres à la paix. Les festivaliers devaient se réunir autour de la devise «éducation, et l’industrie pour une Afrique de métissage et de paix».
La première édition du FIMA avait eu lieu en 1998, dans un contexte où la rébellion touarègue dans le nord du Niger était montée au créneau. L’édition 2013 s’était tenue sous haute surveillance avec la menace d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Comme quoi, ce n’est pas une première pour le FIMA d’être confronté au risque d’insécurité.